jeudi 23 octobre 2014

Letterkeen loop walk (Irlande 2012)

Ce fut notre première randonnée du séjour 2012, et pas la moindre, au coeur de la chaîne des Nephin (co Mayo)

Nous nous sommes levés très tôt, avons englouti un copieux petit déj, et avons pris la route, direction Newport. Il fait relativement froid ce matin, à peine 4°.

De la route, nous apercevons le Nephin Beg, avec sa jolie coiffe nuageuse...



Près du Lough Gall, une rencontre avec les maîtres des lieux, mais pas le temps de s'attarder..



Nous arrivons enfin au départ du "loop", le parking est désert. Forcément, il est tôt, et il fait vraiment froid, mais nous sommes bien couverts. La couche nuageuse nous inquiète un peu, nous tacherons de faire vite.. autant que faire se peut



Nous longerons l'Altaconey river sur environ 1 km...



et entamerons la montée par les chemins des troupeaux


Ce que nous voyons, ce que nous ressentons est indescriptible. Même les photos ne représentent que faiblement la grandeur de nos émotions. Nous sommes "seuls au monde" !





La montée se complique un peu. Nous nous retrouvons sur un ancien lit de rivière pas stable du tout, et lorsque nous voulons en sortir, c'est pour nous retrouver dans les tourbières détrempées !



Tiens des humains sont déjà passés par là. Fort heureusement, ils ont laissé une marque de leur passage parce que les poteaux d'indication du parcours ne sont guère visibles... Nous apporterons d'ailleurs notre contribution aux petits cairns



Chaque effort est récompensé par la beauté, l'immensité de ce qui nous entoure, même si le soleil se fait timide, voire absent





Mais l'heure tourne et nous sommes loin d'avoir fait le tour. Donc en route



Nous voilà à mi-parcours, on redescend.

Et là, le mot tourbière prend toutes ses dimensions. Nous nous trouvons sur une portion de chemin complètement inondée et bien évidemment, je ne manquerai pas de m'y "vautrer".....



et c'est devant un chemin forestier, un vrai chemin que nous prendrons notre pause déjeûner, fort méritée d'ailleurs...


Ce chemin nous mènera à l'orée de la forêt de Letterkeen. Cela fait du bien de marcher sur du plat, les jambes ont déjà pas mal souffert...


Mais le petit bonheur est de courte durée... il nous faut reprendre une ascension






La pluie ayant fait son apparition, il nous faut vraiment presser le pas. Nous amorcerons la descente, la bonne cette fois ci... mais avec prudence, la pluie ayant rendu les roches très glissantes.



C'est au coeur de la forêt, et sur un sentier aménagé que nous terminerons les 2.5 kms qu'il reste à parcourir sous une pluie dense et froide.






Nous retrouvons Altaconey river, grossie par les ruisseaux de la montagne...





Nous arrivons enfin à notre point de départ, trempés et boueux, et nous resterons un moment dans le refuge Brogan Carrole Bothy pour nous changer et nous réchauffer avant de rentrer...


Voilà, pour une première rando on s'en sort pas trop mal .... (11 kms, dénivelé 250 m)


KeshCorran caves

Souvenir d'une balade 2012 :

Nous avions déjà repéré cet endroit en visitant le secteur, notamment le Knockaera et la nécropole de Carrowkeel en 2011, où nous sommes allés plusieurs fois.

Pendant la préparation de notre séjour 2012, nous avons trouvé l'ensemble des informations que nous voulions pour bien cerner l'endroit qui m'intriguait fort.


Les grottes de Keshcorran sont situés à une hauteur de 270 m sur un promontoire qui en fait au total 359.



Ces grottes naturelles ont toutefois été aménagées, à partir du Néolithique. Elles servaient certainement de lieux d'habitations, bien à l'abri des animaux sauvages. Des ossements y ont été retrouvés.


Il fallait que je vois ça, peu importe comment j'y monterais, dussé je le faire à quatre pattes, la pente étant très abrupte.

Hormis le fait que c'était très boueux, donc légèrement compliqué, l'ascension ne fut pas si dure, et la récompense était là...




de là haut, la vue est fantastique !!!

Enfin nous sommes là, juste devant les grottes, impressionnantes, majestueuses.. et notre imagination va bon train : dire qu'il y a quelques milliers d'années des gens vivaient là.




et ce n'est pas sans une émotion certaine que nous y entrons :





Certaines grottes sont reliées entre elles, et les couloirs ont souvent un plafond très bas. Nous ne sommes pas spéléo, nous nous contenterons de ce qui est "facilement" accessible.

Sur les parois, des signatures, récentes pour la plupart d'entre elles : des messages d'amoureux, où juste une date pour dire "J'y étais"... Nounours souhaitait que nous laissions notre empreinte, mais après mûre réflexion, nous ne le ferons pas. Nous préférons laisser l'endroit tel qu'il devrait rester.. pur...

Mais le périple ne s'arrêtera pas là, du moins pour Nounours. Tout au sommet, de la "montagne", nous avions repéré un cairn.. et grande était son envie d'y aller.  Quelque peu éprouvée par la montée, et connaissant mes limites - à vrai dire, j'ai un peu la trouille en voyant le trajet à parcourir - je le laisse partir seul.




En ce qui me concerne, je resterai sur place, explorant un peu plus l'endroit. J'y découvrirai un souvenir laissé là : une pièce de 20 cts de francs et je m'arrangerai un petit coin où je m'installerai confortablement pour admirer le paysage et surtout profiter du silence de l'endroit, uniquement troublé par quelques gouttelettes d'eau qui traversent le plafond des grottes pour s'écraser au sol dans un tintement magique.




Je ne sais combien de temps s'est écoulé depuis le départ de Nounours, et je m'inquiète un peu vu la difficulté pour accéder au sommet. Un petit sms pour connaître sa progression, et enfin j'ai le message tant attendu...."ça y est, j'y suis, le cairn et immense" !!!


C'est là que je regrette de ne pas y être... mais suis heureuse qu'il puisse savourer ce moment particulier après l'épreuve... même s'il ne pourra y pénétrer, aucune ouverture ne semble avoir été découverte.

Sa récompense sera la première orchidée de la saison découverte sur le sol irlandais... (il y en a beaucoup pour celui qui sait où les voir !)


A son retour, Nounours ne manquera pas de me détailler son "périple", la découverte du cairn, ses émotions. Un moment de partage, comme si j'y étais finalement.

Après la pause déjeûner et quelques instants à savourer la quiétude de l'endroit, nous nous décidons à descendre.

En regardant le raidillon qui nous attend, et vu la boue qu'il y a, je suis presque certaines que je vais faire la descente sur les fesses.... Mais non !!!!! je suis restée tant bien que mal debout , mais debout !!!!



En tous les cas, Keshcorran, encore un endroit magique qui nous a offert ce que nous y attendions... la sérénité...




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