J’ai compté les mois, les semaines, les jours et le D Day
est enfin arrivé. Vive excitation qui s’est emparée de moi, à tel point que
j’ai « obligé » mon Nounours à nous amener à Roscoff presque trois
heures avant l’embarquement…. Des fois que le bateau parte sans nous !!!
Une fois le pied posé à bord, une certaine sérénité a
commencé à nous envahir. Nous retournons chez nous ! J’ai bien eu quelques
moments d’angoisse quand le commandant a annoncé une traversée difficile avec
au départ des forces 5/6 pour monter jusqu’à 7/8 en cours de nuit ; j’avais de mauvais souvenirs de notre
traversée de 2008 et je dois avouer que j’étais quelque peu affolée. Mais
j’avais décidé de ne pas être malade. Après un copieux dîner, et un petit tour
au piano-bar, il était temps d’aller dormir, déjà pour être en forme pour le
lendemain, mais surtout pour ne pas compter les heures de la traversée (14
heures y compris le décalage horaire).
J’ai dormi quasiment comme un bébé… et n’ai rien senti de la
tempête. Et pourtant Nounours m’a assuré que cela avait « bien
bougé ».
Un peu tristounette de découvrir à notre arrivée que
l’Irlande était toute enveloppée dans un épais brouillard
et après un
débarquement qui fut très long (la passerelle est tombée en panne !) nous
foulons enfin le sol de la verte Erin…. Et là, sous une pluie battante. Mais
qu’importe…. Nous y sommes enfin !
Nous programmons Juliette, qui va nous amener jusqu’au
cottage qui se trouve Crillaun Ross, petit village du Mayo, entre Foxford et
Castlebar.
Les éclaircies nous laissent percevoir ce paysage que nous
aimons temps… pas de souci pour Nounours qui a retrouvé tous les réflexes de la
conduite à gauche pendant que, armée de mon APN, je commence à mitrailler…. Peu
importe les quelques gouttes sur le pare-brise, j’essaie de tout emmagasiner….
Même si ces images resteront intemporellement dans ma mémoire, je veux croire
que celle-ci puisse peut être avoir quelques défaillances…. Alors !!!
Nous ferons une pause à Carrick-on-Fergus, pour déjeûner,
dans un petit restaurant que nous avions découvert il y a trois ans déjà, et
que nous apprécions beaucoup. La gentillesse de la patronne, le « tout
fait maison « nous y amène à chaque voyage… si vous y passez un
jour, je vous conseille les muffins, mais aussi le « toblerone » maison
énorme, croustillant et fondant.. une tuerie pour les papilles !
…..
L’arrivée au cottage :
Nous voulions du « sauvage », du nature… nous en
avons eu.
Après de quatre heures de route… Juliette commence à
s’affoler, et nous amène sur des routes improbables.. où l’herbe s’est
installée.
C’est un endroit que nous ne connaissons pas du tout, et du coup,
nous perdons aussi nos repères… mais après avoir un tout petit peu tourné en
rond, nous découvrons le cottage … dans un décor idyllique
Mais non, ce n’est pas celui-ci, mais celui-là.
Nous trouverons un petit mot sur la porte qui nous souhaite
la bienvenue. Et nous nous installons. Très vite, car nous voulons faire le
tour de ce qui sera notre chez nous pendant deux semaines.
A une petite centaine de mètres du cottage se trouve le lac
où Nounours ira taquiner le brochet…
à suivre ….