Ce dimanche, le temps semblait se vouloir clément et nous
a emmené sur la presqu’île de Crozon (Finistère), au lieu magique qu’est le cap
de la Chèvre.
Magique et impressionnant avec ses falaises de plus de 100 mètres
qui s’effondrent dans une mer sans cesse bouillonnante, même par faibles
marées.
Le sommet couvert de landes de bruyères et d’ajoncs est
quadrillé de nombreux chemins de randonnée promettant de belles promenades.
Mais notre but était plutôt de descendre au pied des falaises..
C’est par un chemin fort étroit et escarpé que nous
entamerons une descente qui durera plus d’une demie heure… l’a-pic est
important, les nombreux cailloux roulant sous nos pieds pouvant provoquer une
chute sans appel. Mais avec un Nounours plus que prudent, je ne suis pas
inquiète.
Nous arriverons enfin sur la grève, où les galets sont
tout aussi peu favorables à la marche.
Les falaises nous présentent leurs strates de grès comme
des ondes défiant le temps et les éléments. Elles dévoilent aussi des schistes
pourprés et bien d’autres couleurs sublimes.
Malgré nos regards avisés, nous ne trouverons pas de
minéraux et de fossiles, mais resteront sans voix devant la beauté du site,
immense et fragile à la fois.
Pendant que Nounours s’aventurera un peu plus loin, je me
poserai, les yeux tournés vers la mer qui se déroule avec fracas sur le rivage.
Des méduses ça et là semblent ne pas avoir résisté à une
telle force.
Nous rencontrerons un Monsieur qui nous dira faire la
descente quotidiennement, pour nettoyer la grève de ces objets contre-nature,
objets jetés de bateaux de passage ou laissés là par des indélicats et que la
mer a rejetés. Nous serons impressionnés par son « agilité », même
chargé, à remonter la falaise.
Ce qu’il nous faudra faire d’ailleurs sans tarder, car la
pluie s’est invitée, et le sol commence à être lourdement détrempé, les rochers
et les pierres bien mouillées, dont annonciatrices de danger.
La remontée fut compliquée, je l’avoue… j’ai eu un peu la
frousse… chaque pas en avant non assuré et c’était la dégringolade. Toujours
est-il qu’une fois remontés au sommet, je n’étais pas peu fière de ce « petit
exploit »…
C’est trempés « comme des soupes » que nous
sommes rentrés à la maison, fatigués aussi, heureux, non sans avoir été se
réchauffer de l’ambiance irlandaise du Tara Inn à Brest.
Une belle journée…